3/ Jour de l'an et première hospitalisation

31.12.2019

Je descends de ma voiture et je m’apprête à rejoindre le supermarché. J’ai des courses à faire pour ce soir. Antonin et moi avons prévu de passer le jour de l’an ensemble dans la maison de ses parents et nous avons opté pour des bons baggels maison.

Il faut savoir que j’adore les baggels (et Antonin) je suis donc vraiment pressée de passer cette fin d’année dans ces conditions ! Mais déjà dans la voiture je ressens des douleurs assez intenses et inhabituelles. Je traverse le parking pliée en deux, je fais mes courses et je rentre l’air de rien. Je me dis encore que « ça va passer ».

La soirée commence et les douleurs sont toujours là, elles s’accentuent. Je sens que mon corps faibli à une vitesse incroyable. Et j’entends la petite voix dans ma tête qui croit encore que ça peut le faire. C’est vrai quoi? Je vais pas gâcher la soirée ! Je ne peux malgré tout pas rester debout, et Antonin se retrouve à absolument tout préparer (promis je l’ai pas fais exprès). Je ne finis même pas mon premier baggel, et pourtant... dieu sait qu’il était bon!!

01.01.2020

La soirée continue et à 2 h du matin je commence vraiment à ne pas aller bien du tout. Antonin s’inquiète et propose de m’emmener aux urgences.

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Bon tu l’auras compris, j’en suis déjà à mon troisième passage à l’hôpital depuis début décembre et je n’ai pas envie d’en vivre un quatrième, encore moins un soir de jour de l’an.

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Sans mentir je pense qu’Antonin répète cinq ou six fois la même chose pour que je réalise la situation et que je reconnaisse que j’ai besoin d’aide. Je n’aime pas lâcher prise, ou montrer que je vais mal mais à ce moment là, la douleur prend possession totale de mon ventre, je ne peux plus rien simuler à mon cerveau. J’essaye de contacter mes parents, j’ai besoin de récupérer mon (déjà très conséquent) dossier médical à la maison. Puis le trajet jusqu’à l’hôpital va durer une éternité... chacune des bosses sur la route est un enfer ! Je me roule en boule sur mon siège, je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer, j'ai du mal à respirer, j’ai tellement mal !

On arrive, Antonin s'occupe des papiers (et en oublie même la date de mon anniversaire, ce qui a le mérite de me faire sourire) puis on m’installe directement sur un brancard, je me tords littéralement de douleur. Plusieurs soignants me parlent mais je n’ai aucun souvenir de leurs visages. Je suis emmenée dans une salle de soin ou l’on m’installe un cathéter pour me donner de la morphine. Le liquide dans mes veines est pour moi une vraie libération, je peux enfin respirer et me détendre.

Antonin et moi allons rester 3 h dans cette salle à attendre.

Sympa le jour de l’an avec la copine ? La prochaine fois il réfléchira peut-être à deux fois avant de le faire avec moi ahah!

Mon père prend le relai vers 5h du matin, cette fois-ci je suis hospitalisée.