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Ecrire le projet

18 décembre 2018,

Travail d'écriture dans le cadre d'un cours de rhétorique en rapport à notre projet : " Le design dans le parcours de soin"

*Les mots soulignés étaient des termes à intégrer obligatoirement dans notre fiction

Revendications en milieu médical

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La France est au bord d’une 3ème Guerre Mondiale, les gilets jaunes au départ pacifistes déambulent dans les rues dans le but de retourner le gouvernement. La révolution qu’ils sont en train de mettre en place incite chaque corps de métiers à dénoncer ses propres conditions de travail et l'inhibition des moyens mis en place pour le bien de la société et de chaque individu. Le domaine de la santé s’en mêle également et nous voyons émerger un nouveau mouvement associatif qui se fait appeler le C.A.M.P.A.

 

Cet acronyme évoque peu chose au premier abord il s’agit en fait de la Collaboration d’aidants militants pour un parcours de soin actif. Cette association militante revendique le droit pour les patients non pas à plus de médicaments mais à un suivi personnalisé pour que lui-même soit plus impliqué. Ils souhaitent améliorer les prises en soin des patients et pour cela ils ont besoin que leur travail soit reconnu et expliquer aux dirigeants des établissements hospitaliers. En rendant acteur le souffrant de troubles psychologiques (1), cela permet d’augmenter la confiance qu’elle a en elle-même et ainsi valoriser son implication dans le souhait de guérir. Ils s'appuient sur des faits scientifiques prouvés qui montrent que 80% des patients atteints de troubles surtout à l’adolescence guérissent grâce à la motivation d’aller mieux (1). Placebo ou non, prendre soin d’une personne malade en déstigmatisant sa pathologie a prouvé qu’elle guérissait mieux et plus rapidement grâce à sa force mentale. Une personne aidée, par des soignants mais aussi par outils thérapeutiques, se verra donc par exemple manger de nouveau alors qu’elle souffrait d’anorexie. L’atelier proposé a rendu possible cette guérison grâce à une stimulation gustative mais aussi visuelle avec le service de plats colorés. En rendant l’assiette du patient attrayante, il a repris goût à la vie. La dédramatisation guide les patients vers une guérison (2).

 

Les membres du C.A.M.P.A suscitent donc le gouvernement et notamment le ministre de la santé pour obtenir le financement d’un projet solide avec l’intégration de designers dans l’équipe pouvant accompagner cette démarche initiée par les professionnels de soin eux-mêmes. Ces derniers ont la conviction formelle que le design pourra instaurer dans leurs pratiques déjà existantes comme les outils thérapeutiques une approche plus ludique, pour proposer des ateliers sous forme de jeu. Dissimuler les soins pour mieux appréhender la relation avec le patient est une première approche qu’ils souhaitent mettre en place mais ils ne comptent pas s’arrêter là. Pour eux, les matériaux sont aussi des supports permettant un dialogue avec les autistes par exemple. Si les lois passent, nous pourrions donc voir apparaître d’ici peu céramique, bois, liège, et toute autre matière (3) faisant appel aux sens dans les consultations avec ses spécialistes.

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Jean-Marc Humbert, Journal Le 1, “Revendications en milieu médical”, Article 78, paru le 28
septembre 2021

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Eïleen

(1) Périphrase
(2) Paradoxe
(3) Personnification
(4) Accumulation

L'incroyable simulation de soin

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Ma bien chère Hélène,

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Il me plaît de vous narrer ma récente expérience dans la belle ville de Tours. Il y a maintenant quelques semaines que cette incroyable aventure s’est terminée mais je n’ai pu attendre de vous revoir pour vous la raconter.

J’ai eu la chance de rencontrer une femme incroyable, Madame Du Coudray. J’ai entendu par hasard au coin d’une rue la venue de cette dame, et les rumeurs sur sa personne étaient donc vraies ! C’est une femme prodigieuse et brillante ! Elle parcourt depuis peu (1) l’Hexagone pour informer et enseigner aux sages femmes, comme nous deux ma chère amie, la maïeutique.

 

D’après les dires, nous pouvons grâce à elle et sa technique éviter les drames ou les maladies à l’accouchement. J’ai donc saisi l’opportunité pour me rendre à un cours public qu’elle donnait dans ma jolie ville, et quelle opportunité ! Elle aborde la santé et le soin d’une façon totalement nouvelle et efficace. Je crois que jamais je n’oublierai la manière dont elle nous a exposé sa « machine ». C’est un outil de médiation d’une (2) monstrueuse beauté qui représente le bassin d’une femme pour vivre en direct une simulation d’accouchement. (3) L’outil est aussi réel qu’une femme. La machine est accompagnée d’une poupée de la taille d’un nouveau-né et différents accessoires montrant, entre autres, l’anatomie de la femme, un foetus à sept mois, et des jumeaux. Tout est pensé pour personnaliser le cours en fonction des différents incidents que nous pouvons rencontrer à l’hôpital.

 

Vous n’imaginez pas, Hélène, l’émerveillement de la foule devant une telle prouesse ! Je n’avais jamais vu un public aussi attentif ; captivé par les gestes bienveillants et rassurants de la sage-femme.

 

Madame Du Coudray propose d’accompagner chaque soignante durant ces cours afin de nous former au mieux. Nous avons eu l’occasion de partager avec elle notre expérience et grâce à son suivi actif elle réussit en quelques mois à améliorer notre pratique des soins. Quelques femmes aux ventres ronds venaient assister au cours par curiosité, et venaient écouter les conseils bienfaisants de l’enseignante. Des chirurgiens, des patients, des malades et d’autres praticiens étaient présents pour assister aux cours publics.

 

Il faut me croire, ma très chère Hélène, que cette expérience est à ne point manquer ! S’il vous vient à entendre dans votre village l’apparition de cette prouesse humaine, n’hésitez pas à prendre le premier train et rejoindre la ville où elle ira enseigner. Votre expérience et votre parcours en tant que sage-femme se verra à jamais modifié !

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A très bientôt,

Votre tendre amie

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Amélie

(1) périphrase

(2) oxymore

(3) Comparaison

Madame DU COUDRAY, «La machine » (cf.image de présentation d'article)

Au cours du 18 ème siècle, les souffrances et les risques de l’enfantement deviennent insupportables pour l’ensemble de l’opinion Française. Convaincu que la solution passe par l’instruction des accoucheuses, Madame DU COUDRAY, maitresse sage-femme, va réaliser un projet de formation, qui engendrera par la suite les écoles de sage femme contemporaine.

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